"EL SABER SE DEBE TANTO AL INGENIO COMO AL GUSTO."









domingo, 31 de octubre de 2021

PARC DES FOURS (COLOGNY) - EXPOSITION DE L'ASSOCIATION DES SCULPTEURS GENEVOIS


Au détour des sculptures du parc des Fours à Cologny.

L'Association des sculpteurs genevois proposent un nouveau parcours sans thème particulier. Durant presque deux mois, le parc des Fours à Cologny se transformera en un petit jardin précieux en quelque sorte, dans lequel 24 sculptures ont été placées.

Le 18 septembre à 11h s’inaugurera une nouvelle exposition de l’Association des Sculpteurs de Genève (ASdG) au Parc des Fours à Cologny sur l’initiative enthousiaste du maire Monsieur Pascal Hornung qui vient d’ouvrir aux habitants de sa commune une jolie promenade pédestre dans ce parc qui relie plusieurs chemins entre eux.

L’association des sculpteurs a été créée par Alexandre Meylan, Dominique Bovy, Albert Rouiller et François Baud alors qu’ils restauraient ensemble le Grand Théâtre de Genève ainsi que le Mur des Réformateurs au Parc des Bastions dans les années soixante. L’association expose régulièrement ses membres dans des lieux publics genevois, "...perpétuant ainsi la tradition de ce lien amical et solidaire qui relie les sculpteurs entre eux." Bureau de l’ASdG.

Ce sont donc les œuvres de vingt-trois artistes membres de l’ASdG que l’on peut admirer à l’occasion d’une promenade en plein air au Parc des Fours. Certaines sculptures ont déjà été exposées, certaines le sont pour la première fois, d’autres encore ont été réalisées pour l’évènement en fonction du lieu, comme l’œuvre Anges de Sando Hideki. En effet, l’artiste puise ici son inspiration lors d’une balade dans le parc des Fours où des figures, des couleurs, lui apparaissent successivement. 


 https://www.artageneve.com/article/rencontre/les-sculpteurs-genevois-cologny

FONDATION MARTIN BODMER -LA FABRIQUE DE DANTE - Inside the Dante Factory




Pour célébrer le 700e anniversaire de la mort de Dante Alighieri, l'une des pierres angulaires de la collection Martin Bodmer, nous souhaitons rendre hommage à cette grande figure de la littérature mondiale avec une exposition : Inside the Dante Factory .

Ce sera Dante comme vous ne l'avez jamais vu. Le terme « usine » vise à la fois à interpréter l'œuvre de Dante comme un laboratoire géant et à faire référence à sa « création » continue au fil des siècles. Pour tout lecteur des temps modernes cherchant à comprendre Dante et à apprivoiser son œuvre, cette exposition est à ne pas manquer. Il est divisé en trois fils; la première rapproche les visiteurs d'Alighieri à travers des lecteurs célèbres de ses œuvres, de Charles Baudelaire à David Bowie. Le deuxième fil reconstitue ce qui a vraisemblablement été la bibliothèque de Dante et le « dialogue » du poète avec les textes qu'il a lus. Enfin, la troisième section conduit les visiteurs aux écrits de Dante eux-mêmes, à travers lesquels ils pourront découvrir Dante le poète et Dante l'homme.

Composée principalement d'objets inédits appartenant à la Fondation Martin Bodmer, ainsi que de livres rares et de manuscrits, Inside the Dante Factory proposera également des œuvres insolites prêtées par d'autres institutions. Parmi les joyaux exposés figurera une copie originale du célèbre portrait de Dante par Sandro Botticelli de 1495. 

L'objectif de cette nouvelle exposition est clair. Nous voulons faire réfléchir les visiteurs sur une question apparemment simple : comment lire Dante ? Et que signifie lire Dante aujourd'hui ?

Inside the Dante Factory est sous la tutelle scientifique du professeur Michael Jakob, du Dr Paola Allegretti, du professeur Jacques Berchtold et de Nicolas Ducimetière.

https://fondationbodmer.ch/en/

sábado, 30 de octubre de 2021

FONDATION BEYELER - CLOSE UP



Berthe Morisot, Mary Cassatt, Paula Modersohn-Becker, Lotte Laserstein, Frida Kahlo, Alice Neel, Marlene Dumas, Cindy Sherman, Elizabeth Peyton.

L’exposition présentera des œuvres de femmes artistes dont l’œuvre occupe une position éminente dans l’histoire de l’art moderne depuis 1870 jusqu’à aujourd’hui. C’est l’époque où, pour la première fois, il devint possible à des femmes en Europe et en Amérique de développer une activité artistique professionnelle sur une large base.

Au centre de l’exposition figurent neuf artistes qui ont en commun leur intérêt pour la représentation d’êtres humains, le portrait dans ses différentes déclinaisons et l’autoportrait.

La Française Berthe Morisot et l’Américaine Mary Cassatt, toutes deux actives dans les années 1870 et 1880 à Paris, qui était alors la capitale de la création artistique la plus avancée; l’Allemande Paula Modersohn-Becker de 1900 à 1907 entre la petite ville provinciale de Worpswede, dans le Nord de l’Allemagne, et la métropole parisienne; l’Allemande Lotte Laserstein de 1925 à 1933 dans le Berlin de la République de Weimar; la Mexicaine Frida Kahlo depuis la fin des années 1920 jusque vers 1950, à Mexico City, pendant la période mouvementée de la consolidation de la révolution mexicaine; l’Américaine Alice Neel depuis la fin des années 1920 jusqu’au début des années 1980, d’abord à Cuba, puis à Manhattan, de Greenwich Village au Upper West Side en passant par Spanish Harlem; Marlene Dumas, qui a grandi au Cap au plus fort de l’Apartheid, et vit depuis 1976 à Amsterdam; en même temps l’Américaine Cindy Sherman à New York, pôle occidental d’une nouvelle génération d’artistes contemporains; et enfin l’Américaine Elizabeth Peyton depuis les années 1990, entre New York et l’Europe de l’Ouest.

L’exposition s’intéresse particulièrement au regard posé par ces artistes sur leurs environnements, tel qu’il s’exprime dans leurs portraits et leurs tableaux de figures. La réunion de certaines de ces œuvres permet de découvrir comment ce regard a changé entre 1870 et aujourd’hui et par quoi il se caractérise.

https://www.fondationbeyeler.ch/fr/expositions/expositions-precedentes/close-up

 CLOSE-UP -19 SEPTEMBRE 2021 JUSQU'AU 2 JANVIER 2022

FONDATION BEYELER - FRANCISCO de GOYA


La Fondation Beyeler consacre à Francisco de Goya (1746–1828) l’une des expositions les plus importantes à ce jour. Goya est à la fois l’un des derniers grands peintres de cour et le premier précurseur de l’art moderne, créateur tant d’impressionnants portraits que d’univers picturaux énigmatiques hautement personnels. C’est précisément dans cette contradiction irréductible que réside la fascination magique exercée par son œuvre.

La carrière de Goya, longue de plus de 60 ans, couvre la période du rococo au romantisme. Il représente des saints et des criminels, des sorcières et des démons, ouvrant un portail sur des mondes dans lesquels les frontières entre réalité et imaginaire s’estompent. Dans son art, Goya s’affirme comme un observateur lucide et incisif du drame qui se joue entre raison et déraison, rêves et cauchemars.

L’exposition réunit environ 70 tableaux et plus de 100 dessins et gravures d’exception, conviant les visiteuses et les visiteurs à une rencontre avec le beau tout comme l’insondable. Pour la première fois, des tableaux de collections privées espagnoles rarement donnés à voir côtoient dans les espaces de la Fondation Beyeler des œuvres maîtresses en provenance de collections privées et de musées européens et américains de tout premier plan.

L’exposition est organisée par la Fondation Beyeler en coopération avec le Museo Nacional del Prado à Madrid.

PHILIPPE PARRENO |- "LA QUINTA DEL SORDO"

L’exposition est accompagnée d’un nouveau film de Philippe Parreno (*1964, vit et travaille à Paris). Artiste contemporain de renom, Parreno consacre une œuvre à la maison de campagne de Goya, aujourd’hui détruite, et ses peintures murales légendaires, les Pinturas negras (Peintures noires). Dans son exploration artistique, Parreno filme au plus près ces chefs-d’œuvre visionnaires et les met en sons imaginaires. Cette installation fascinante illustre l’influence durable de Goya sur les générations d’artistes suivantes, de Picasso à Warhol à nos jours.

https://www.fondationbeyeler.ch/fr/expositions/expositions-precedentes/goya



* Esta exposición de Basilea fue inaugurada por la Reina de España.
(08-10-21)

sábado, 23 de octubre de 2021

SEMINCI 2021 - 66 EDICIÓN - Del 23 al 30 de octubre de 2021

 




PALMARÉS

Sección oficial de largometrajes

- Espiga de Oro: ‘Last Film Show’, de Pan Nalin.

- Espiga de Plata: ‘Sis dies corrents’, de Neus Ballús.

 - Premio Ribera del Duero al Mejor Director: Fred Baillif, por ‘The Fam’.

- Premio Pilar Miró al Mejor Nuevo Director: Behtash Sanaeeha y Maryam Moghaddam, por ‘Ballad of a white cow’.

- Premio al Mejor Actor: Yuriy Borisov, por ‘Compartment n.6’.

- Premio a la Mejor Actriz: Yllka Gashi, por ‘Hive’.

- Premio Miguel Delibes al Mejor Guion: Paul Schrader, por ‘The card counter’.

- Premio a la Mejor Dirección de Fotografía: Akiko Ashizawa, por ‘Vengeance is mine, all others pay cash’.

- Premio José Salcedo al Mejor Montaje: Fred Baillif, por ‘The Fam’.

- Espiga Arcoiris: ‘Sedimentos’, de Adrián Silvestre.

- Espiga Verde: ‘Animal’, de Cyril Dion.

- Premio del Público: ‘Sis dies corrents’, de Neus Ballús.

- Premio FIPRESCI: ‘The worst person in the world’, de Joachim Trier.

- Premio de la Juventud: ‘The worst person in the world’, de Joachim Trier.


Sección oficial de cortometrajes

- Espiga de Oro: ‘Affairs of the Art’, de Joqnna Quinn y Les Milles.

- Espiga de Plata: ‘Mi última aventura’, de Ramiro Sonzini y Ezequiel Salinas.

- Mejor corto europeo: ‘Affairs of the art’, de Joqnna Quinn y Les Milles.


Sección Punto de encuentro

- Premio al Mejor Largometraje: ‘La Traviata, my brothers and I’, de Yohan Manca.

- Mención Especial: ‘Mis hermanos sueñan despiertos’, de Claudia Huaiquimilla.

- Mejor Cortometraje Extranjero: ‘The criminals’, de Serhat Karaaslan.

- Mención especial: ‘Stories keep me awake at night’, de Jérémy van der Haegen.

- Premio La Noche del Corto Español: ‘Las infantas’, de Andrea H. Catalá.

- Mención especial: ‘Intentando’, de Juan Manuel Montilla ‘El Langui’.

- Premio del público: ‘La Traviata, my brothers and I’, de Yohan Manca.

- Premio de la Juventud: ‘Persona non grata’, de Lisa Jespersen.

- Mención especial: ‘The dorm’, de Roman Vasyanov.


Sección Tiempo de historia

- Primer Premio: Ex aequo para ‘My childhood, my country - 20 years in Afghanistan’, de Phil Grabsky y Shoaib Sharifi; y ‘Writing with fire’, de Sushmit Ghosh y Rintu Thomas.

- Segundo Premio: ‘Corsini interpreta a Blomberg y Maciel’, de Mariano Llinás.

- Mejor Cortometraje: ‘Whe we were bullies’, de Jay Rosenblatt.

- Premio del público: ‘Luchadoras’, de Paola Calvo y Patrick Jasim.


Sección Doc España

- Premio DOC España: ‘El vent que ens mou’, de Pere Puigbert.

- Premio Castilla y León en corto: ‘El rey de las flores’, de Alberto Velasco.

- Mención especial: ‘Marinera de luces’, de Pablo Quijano.

- Premio Fundos: ‘Hive’, de Blerta Basholli.

- Premio Blogos de Oro: ‘The worst person in the world’, de Joachim Trier.


viernes, 22 de octubre de 2021

JULIO CORTÁZAR - RAYUELA

 



"Probablemente de todos nuestros sentimientos el único que no es verdaderamente nuestro es la esperanza. 

La esperanza le pertenece a la vida, es la vida misma defendiéndose"

Julio Cortázar, Rayuela.

domingo, 10 de octubre de 2021

CÉSAR AIRA - PREMIO FOMENTOR 2021

 César Aira

Premio Formentor 2021

César Aira nació en Coronel Pringles, Argentina, en 1949. Desde 1967 vive en Buenos Aires, dedicado a la traducción y a la escritura de novelas, ensayos y muchos textos que oscilan entre ambos géneros.

Aira es uno de los narradores más imaginativos e inteligentes. Su obra ha sido publicada profusamente en Argentina, Chile, México y España, y sus novelas han sido traducidas a más de veinte idiomas. Desde 1981, cuando apareció su novela inaugural, Ema, la cautiva, ha publicado una notable cantidad de libros, todos breves y algunos brevísimos: ficción, ensayo, teatro.

Ganó el premio a la Trayectoria Artística del Fondo Nacional de las Artes en la categoría Letras del año 2013. Fue nombrado por el gobierno francés Chevalier dans l’Ordre des Arts et Lettres. Ganó el Premio Roger Caillois para autores latinoamericanos en su edición del 2014.​ El Consejo Nacional de la Cultura y las Artes del Gobierno de Chile, con el patrocinio de la Fundación Manuel Rojas, le concedió el Premio Iberoamericano de Narrativa Manuel Rojas 2016, y en 2021 se le otorgó el premio Formentor de las Letras.

sábado, 9 de octubre de 2021

VANIDAD DE LAS RIQUEZAS

Es tan caro el rescate  de la vida,    

que nunca les bastará

para vivir  perpetuamente

sin bajar a la fosa.

(Sal 48,9-10)

viernes, 8 de octubre de 2021

Abdulrazak Gurnah, Nobel de Literatura

 Abdulrazak Gurnah

 (Sultanato de Zanzíbar, Tanzania. 1948)


La Academia Sueca reconoce su «conmovedora descripción de los efectos del colonialismo y la difícil situación de los refugiados en el abismo entre culturas y continentes»

Novelas

Memory of Departure,, editor Jonathan Cape, Londres, 1987.

Pilgrims Way, editor Jonathan Cape, Londres, 1988.

Dottie, editor Jonathan Cape, Londres, 1990.

Paradise, editor Hamish Hamilton, Londres, 1994.

Admiring Silence, editor Hamish Hamilton, Londres, 1996.

Paraíso, editorial El Aleph, Barcelona, 1997 (traducción de Sofía Carlota Noguera).

Precario silencio, editorial El Aleph, Barcelona, 1998 (traducción de Sofía Carlota Noguera).​

By the Sea, editor Bloomsbury, Londres, 2001.

En la orilla, editorial Poliedro, Barcelona, 2003 (traducción de Carmen Aguilar).

Desertion, editor Bloomsbury, Londres, 2005.

The Last Gift, editor Bloomsbury, Londres, 2011.

Gravel Heart, editor Bloomsbury, 2017.

Afterlives, editorial Bloomsbury, 2020.


Relatos cortos, ensayos y otras obras

Bossy, editores Chinua Achebe y C. L. Innes, editorial Heinemann, Oxford, 1985.

Cages, editores Chinua Achebe y C. L. Innes, editorial Heinemann, Oxford, 1992.

Essays on African Writing 1: A Re-evaluation, editorial Heinemann, Oxford, 1993.

Transformative Strategies in the Fiction of Ngũgĩ wa Thiong’o,  editorial Heinemann, Oxford, 1993.

The Fiction of Wole Soyinka” in Wole Soyinka: An Appraisal,  editorial Heinemann, Oxford, 1994.

Outrage and Political Choice in Nigeria : A Consideration of Soyinka’s Madmen and Specialists, The Man Died, and Season of Anomy (conferencia publicada), editorial Universidad de Witwatersrand, Braamfontein, 1994.

Bossy, editor Nadezda Obradovic, editorial Doubleday, Nueva York, 1994.

Essays on African writing 2: Contemporary Literature, editorial Heinemann, Oxford, 1995.

The mid-point of the scream’: The Writing of Dambudzo Marechera, , editorial Heinemann, Oxford, 1995.

Displacement and Transformation in The Enigma of Arrival, editorial Pluto Press, Londres, 1995.

Escort, editorial Instructa, Londres, 1996.

From Pilgrim’s Way [1988], editor Caryl Phillips, editorial Faber and Faber, 1997.

Imagining the Postcolonial Writer, editorial D. S. Brewer, Cambridge, 2000.

An Idea of the Past, Leeds African Studies Bulletin número 65, editorial Universidad de Leeds, 2002.

The Collected Stories of Abdulrazak Gurnah, editorial Alexander Street Press, Alexandria, 2004.

My Mother Lived on a Farm in Africa,  editorial Granta Books, Londres, 2006.

The Cambridge Companion to Salman Rushdie, editorial Cambridge University Press, Nueva York, 2007.

Themes and Structures in Midnight’s Children, editorial Cambridge University Press, Nueva York, 2007.

A Grain of Wheat by Ngũgĩ wa Thiong’o (introducción al libro), editorial Penguin, Nueva York, 2012.

The Arriver’s Tale: As Told to Abdulrazak Gurnah, editorial Comma Press, Manchester, 2016.

The Urge to Nowhere: Wicomb and Cosmopolitanism,  editorial Routledge, Londres, 2020.

Tres novelas en español




martes, 5 de octubre de 2021

XXXIV Premio Internacional de Poesía FUNDACIÓN LOEWE: Orlando Mondragón, "Cuadernos de patología humana".

 Orlando Mondragón

 (04 de abril de 1993 en Guerrero, México)

I

Le tomo la mano a mi enfermo

para saber que sigo vivo.


Ha muerto unos instantes

después de que mis manos

buscaran despertar su sangre.

Oscuras turbulencias

revolvían su pecho.

Su vida coagulada

detenía el oxígeno.


No funcionó.


Su corazón ya no podía hablar,

tartamudeaba.


Dentro de las costillas

un ritmo incompatible, atropellado,

un código sin traducción.


Le tomo la mano a mi enfermo

sin que los otros miren.


El monitor de pulso

sigue chillando con su alarma.

Una enfermera lo apaga. Silencio.


SUTURAS


LA VIDA inicia en rojo. La oscuridad abriendo su acueducto. El líquido amniótico se derrama entre las piernas y el útero empuja al nuevo ser. La vida comienza con ese exilio. Tomas al bebé en tus manos. Está sucio. Tus guantes se manchan con la sangre de la madre. Luego de los gritos, un breve silencio. Aunque puede ser largo. Puede durar toda la vida, el silencio. Callarnos antes de poder llorar a todo pulmón.


XV

Su nieta la encontró en el baño,

sentada en su propia oscuridad.

La sombra de su mente

le ha desordenado las palabras.


¿Dónde soy? ¿Quién estoy?


Preguntas que se hacen

cada vez más urgentes.


Con tijeras le quitamos la ropa.

Ella cubre su vulva con las manos.

Su intimidad cae a gajos,

a rasgaduras.


Ella dice que no, pero es preciso.

No, no, repite.

Recaudamos signos y hematomas. No.

Le quitamos las manos. No.

La despojamos de todo. No.

Grita.


Ella no sabe dónde está.

Pero sí quiénes somos

nosotros, los enfermos.

Cuadernos de patología humana.



http://www.blogfundacionloewe.es/category/1-poesia/

https://elcultural.com/premio-loewe-orlando-mondragon-y-la-poesia-como-medicina-de-urgencia

domingo, 3 de octubre de 2021

LUIS CERNUDA - "Si el hombre pudiera decir lo que ama"


Luis Cernuda



Si el hombre pudiera decir lo que ama,

si el hombre pudiera levantar su amor por el cielo

como una nube en la luz;

si como muros que se derrumban,

para saludar la verdad erguida en medio,

pudiera derrumbar su cuerpo,

dejando sólo la verdad de su amor,

la verdad de sí mismo,

que no se llama gloria, fortuna o ambición,

sino amor o deseo,

yo sería aquel que imaginaba;

aquel que con su lengua, sus ojos y sus manos

proclama ante los hombres la verdad ignorada,

la verdad de su amor verdadero.


Libertad no conozco sino la libertad de estar preso en alguien

cuyo nombre no puedo oír sin escalofrío;

alguien por quien me olvido de esta existencia mezquina

por quien el día y la noche son para mí lo que quiera,

y mi cuerpo y espíritu flotan en su cuerpo y espíritu

como leños perdidos que el mar anega o levanta

libremente, con la libertad del amor,

la única libertad que me exalta,

la única libertad por que muero.


Tú justificas mi existencia:

si no te conozco, no he vivido;

si muero sin conocerte, no muero, porque no he vivido.